Economie

Pourquoi un sommet à Yaoundé ?

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Les défis économiques auxquels sont confrontés les pays de la CEMAC

justifiaient d’une rencontre au sommet, la première en présentiel depuis trois ans. Ce fut aussi l’occasion pour le président Biya de transmettre le flambeau de la présidence.

L e Sommet ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) du 17 mars 2023 était attendu. Le dernier sommet, qui remontait à 2021, avait eu lieu en visioconférence du fait des restrictions de déplacement liées à la pandémie de Covid-19. La dernière rencontre effective était celle du 22 novembre 2019, à Yaoundé. Voilà plus de trois ans. Si le contact n’a donc pas été rompu entre les chefs d’Etat de la sous-région pendant la pandémie, une rencontre physique entre les décideurs de l’Afrique centrale était souhaitable au regard de certaines décisions à prendre, non seulement pour le fonctionnement de la Commission de la CEMAC, mais également sur la marche de la Communauté.

Le président de la République du Cameroun arrivait aussi au terme de son mandat à la tête de la CEMAC. On le sait, le numéro un camerounais n’a jamais fait mystère de sa volonté de voir la sous-région faire face en bloc aux difficultés auxquelles elle est confrontée, dans un environnement où la tentation pour son pays, dont l’économie est la plus résiliente, pourrait être de faire cavalier seul et chercher les voies pour permettre au Cameroun de continuer sa marche en avant. Mais à quoi cela aurait-il servi dans un contexte où le destin des six pays de l’espace CEMAC est lié ? Ce sommet lui a permis de passer le flambeau au président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

La crise sanitaire et la guerre entre la Russie et l’Ukraine ont durement touché les pays de l’espace CEMAC. Ceux-ci commencent à se relever de cette situation, avec l’appui de leurs différents partenaires au développement. Il devenait impératif pour les principaux décideurs de la sous-région d’échanger en direct sur les défis qui les interpellent. Le plus pressant étant le redressement économique de leur espace sous-régional.

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